Les gens et la vie
Peindre les gens dans leur travail ou leur repos, afin de mieux mettre en valeur
la condition humaine est le thème le plus représenté par le peintre.
Si nous sommes maintenant dans l’âge de l’ère planétaire des satellites, ses illustrations n’en restent pas moins très actuelles. Il peint la maternité et met en évidence ce qu’il y a de plus beau dans une nouvelle vie.
Coupure de presse :
Gaston Alexandre : «Grâce à mon violon d’Ingres, je connais les heures les plus intenses de ma vie ».
Le reporter : « Mais dans quelles conditions travaillez-vous ? «
G.A. : « Et bien ces conditions sont directement liées à mon emploi à la Mobil et par le temps qu’il me laisse libre. Certes, je passe le plus clair de mon temps à la maison devant mon chevalet. Mais cela ne veut pas dire que je peigne durant toutes ces soirées. Quelquefois, l’inspiration ne s’accommode pas de ces interruptions. Alors il y a un moyen infaillible de la faire revenir. C’est d’écouter de la musique religieuse. Car il faut vous avouer que j’ai une vénération toute particulière à l’art sacré car c’est là, à mon point de vue, que réside la seule et réelle beauté. Et je crois que je finrai dans cette voie-là ».
Le reporter : « C’est très étonnant cette vocation, car dans vos œuvres actuelles où vous redonnez avec vigueur l’humble réalité de ce bas monde, on sent au contraire un grand réalisme et un profond pessimisme ».
G.A. : « C’est bien à cause de cela que je me tourne à présent vers des sujets religieux car j’estime que mes toiles étaient sourdes et qu’elles ne débouchaient sur rien. Ce n’est pas que mon optique sur les tristes vérités de ce monde se soit modifiée mais je pense découvrir dans leur abolissement par la foi une certaine beauté que ces vérités aussi nues et crues qu’elles puissent être ne sauraient avoir en en elles-mêmes ».
Quand il peint « L’Homme au champ », cet homme seul, arc bouté dans l’effort et peinant à travailler la terre, qui contraste avec l’arrière-plan de la raffinerie produisant tant de richesses avec son gigantesque ventre de métal et de pétrole. Dans « Le récit », il nous révèle le rituel de ces hommes, sans doute des pêcheurs, ce rituel qui soude ceux qui luttent et peinent ensemble.
« Yport, le retour » est certainement l’une des œuvres qui montre le mieux cette condition : l’aspiration de l’homme pour le céleste et tout à la fois les valeurs charnelles qui lui rappellent qu’il appartient à ce bas monde : obscurité et lumière y sont bien opposées dans la diagonale. Le réalisme de cette toile émeut. L’expression tient une large place, une peinture âpre, dure, réaliste, illustrant à merveille les romans de Zola. Citons : « Retour du travail », « Scène de rue », traduisant la pauvreté de personnages en osmose avec le décor. Les personnages auxquels s’attache Alexandre dégagent une note dominante de force et de solitude.
« Puis le peintre nous révèle une autre palette de couleurs tendres dans « La jeune fille au chat », psychologie d’une jeune fille à la douceur pudique, une toile admirable rappelant aux dires mêmes de l’auteur, le peintre, la période bleue de Picasso ». (J. Hequet)
Son art reflète ce qu’un philosophe anglais a dit : « L’Art, c’est l’homme ajouté à la nature ». Gaston Alexandre est un regard.
Collection « Les gens et la vie »
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