Natures mortes

Outre le pinceau, le peintre aime à se servir du couteau, et c’est avec bonheur qu’il manie cet instrument.

Dans ses sujets comme dans ses recherches ou tendances, toujours coloriste, c’est dans la nature morte qu’il reste le plus classique, mais où la matière est traitée avec spontanéité comme dans les bouquets.

De Libertas Presse : « L’une, entre autres de ses réussites, la toile bien établie des chardons, une heureuse synthèse picturale où le sujet évoqué laisse une plus large part au côté plastique du tableau qui acquiert ainsi une grande sobriété dans l’équilibre des plans et des rapports de tons ».

Puis, dans un bouquet de fleurs tricolore, Alexandre revient à la fougue de l’inspiration.

Lors de sa première exposition particulière rouennaise, à la Galerie Lemonnier (La Maison du Dessin), Bernard Nebout écrit : « exposition variée dans ses sujets comme dans ses recherches ou tendances. C’est ainsi qu’Alexandre, qui donne une importance essentielle à la couleur, alterne entre la précision figurative et une imprécision proche de l’abstraction qui s’avère pour le peintre une affirmation de liberté ».

Le réalisme des « Souliers », si expressifs, rappelant le Van Gogh première manière, traduit avec une éloquence muette l’humble vie et ce qu’elle nous révèle de richesse intérieure et de pauvreté matérielle. De la robustesse charpentée de « La Chaise », de la densité matérielle fortement colorée de « Vaisselle blanche et bouteille noire », subtilité et délicatesse alertes de « Fleurs des champs, avoine, blé et seigle » aux touches fines et longues, puis ses chrysanthèmes d’un flou plein d’aisance et de liberté, des pâtes fugueuses d’ « étincelles de fleurs », le peintre exalte la beauté de la nature.

Du monde de marins, des gens de la vie, des paysages, de Dieu et la mort aux natures mortes, tant dans la gravité des êtres que dans la beauté des choses, il a su rendre complices formes et couleurs et il a traité ses thèmes toujours avec une grande délicatesse.

Alexandre est de ces peintres, qui dans leur langage qui est celui des images reflètent la version équivalente de ce que les penseurs, les écrivains expriment dans celui des mots.